Le maire de Lisle-sur-Tarn vient d’écrire au ministre de l’écologie Philippe Martin. Jean Tkaczuk s’inquiète du devenir des terres cultivées de sa commune. En cause : la directive nitrate, qui a pour objectif de limiter la pollution des eaux. La commission européenne a demandé à l’État de revoir la liste des zones vulnérables, notamment dans la région. Lisle-sur-Tarn proche de la rivière Tarn et du Tescou, est concernée au premier plan.
«L’intégralité du territoire fait 8 656 hectares dont 4 449 cultivés qui se subdivisent en deux parties : l’une formée d’une plaine alluviale, l’autre de collines où l’on peut observer de fortes pentes» écrit Jean Tkaczuk dans son courrier au membre du gouvernement. Le problème concerne donc les zones à pentes. Au-delà d’une pente moyenne de 20 %, toute fertilisation sera limitée, «ce qui revient à y empêcher toute culture» s’inquiète le maire de Lisle.
Quel mode de calcul ?
La commune possède de nombreuses collines sur lesquelles les terres cultivées sont nombreuses. «Nous sommes fournisseurs de céréales notamment pour les coopératives de Salvagnac. Nous avons du blé, des légumineux mais aussi des vignes» rappelle l’élu qui a assisté à plusieurs réunions avec le monde agricole. Tout va maintenant dépendre du mode de calcul des pentes moyennes. Elle se fera à partir d’îlots. «Selon qu’on prenne un carré de 25 m ou de 250 m, la surface interdite à la fertilisation et donc à la culture passe pour Lisle-sur-Tarn de 60 % à quelques hectares seulement» indique le maire qui espère que ne sera pas retenu le carré de 25 mètres, défavorable à sa commune. Mais cette décision sera prise au niveau national.Le maire a écrit au président de la Région, du conseil général, aux parlementaires, au président de la Fdsea et à la préfète du Tarn. D’autres communes tarnaises ayant une topographie identique seraient concernées par ce problème.
Article publié dans La Dépêche le 27/12/2013 à 03:51, Mis à jour le 27/12/2013 à 08:17