La directive européenne « nitrates » a valu bien des désagréments à la France qui fût condamnée à de lourdes pénalités pour mauvaise application de celle-ci. 2013 a vu la mise en oeuvre du plan d’action nitrate n°5 (PAN5 ), avec le classement en début 2013 de 73 communes du Tarn en zone vulnérable . Antérieurement Lisle était en partie dans ce zonage, uniquement, pour la partie de son territoire concerné par les interfaces avec la nappe phréatique . Selon les nouvelles décisions c’est l’ensemble de son territoire qui est classé en zone vulnérable bien qu’il soit concerné par 2 bassins versants celui du Tarn et celui du Tescou. Pour mémoire la commune de Salvagnac concernée par le bassin versant du Tescou et pas par celui du Tarn est hors cette classification. Dans la Région Midi-Pyrénées les seuls départements majoritairement impactés sont le Gers et le Tarn.
La conséquence est que, quel que soit le mode d’agriculture : conventionnelle , raisonnée ou biologique, au delà d’une pente moyenne calculée de 20% tout apport de fertilisant même de fumier, est absolument interdit : la conséquence dans ce terroir du nord-ouest de Lisle, producteur des céréales et légumineuses destinées la SICA et la Coopérative Bio de Salvagnac, est à terme l’évolution vers la FRICHE !!
Ce mode de calcul sera prescrit non par Bruxelles mais par la France. C’est la raison pour laquelle Jean Tkaczuk a interpellé par un courrier le ministre de l’environnement Philippe Martin et transmis une copie aux parlementaires ainsi qu’au préfet du Département et de la région.
Que l’on soit clair !: il ne s’agit pas de contourner la directive nitrate qui a vocation à limiter les intrants, notamment en plaine de Lisle, au niveau des nappes phréatiques aux Toumases par exemple, dans le cadre de la protection des captages stratégiques du bassin Adour-Garonne (cela est juste !), mais de dénoncer une mesure spécifique aux collines qui, elle ne propose pas une réduction raisonnée, mais une interdiction totale de toute fertilisation, ce qui est excessif !